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Fin des temps

Le fruit des mes lectures praguoises!

 

Haruki Murakami est un vrai magicien. J'avais aimé Kafka sur le rivage, j'ai plus qu'aimé La fin des temps. Il y a comme ça des textes qui vous touchent étrangement et vous laissent pantois une fois la dernière page tournée. Il m'a fallu un après-midi pour me réveiller après ça.

Dans ce roman à la double structure, le lecteur suit les aventures d'un programmeur au prise avec une étrange cabale informatique, et celles d'un mystérieux personnage qui s'installe dans une ville étrange, totalement fermée. Si à première vue les deux histoires n'ont rien à voir, elles se rejoignent progressivement pour devenir un tout.

Il est très difficile de savoir ce que Haruki Murakami veut nous dire avec ce roman. Je crois que chacun peut y trouver ce qu'il veut y trouver: une belle réflexion sur la manipulation de l'humain par la science, la liberté de l'esprit et de la pensée, une histoire d'amour, etc. Ce que j'ai particulièrement apprécié, est le fait de ne pas savoir à quoi m'attendre. Et puis j'adore l'humour dont fait preuve Murakami. Le programmeur est un personnage savoureux. Le ciel lui tombe sur la tête, mais il ne peut pas s'empêcher de commenter les événements avec un sens de la dérision et un humour noir à la limite du tordant. A l'inverse les chapitres du "mystérieux personnage"  recèlent une poésie sensible, mélancolique et à la fois pleine d'espoir.

"J'étais le Prince du Désespoir, enveloppé du manteau des ennuis. Et je resterais plongé dans un profond sommeil tant qu'un crapaud de la taille d'une Volkswagen Golf ne serait pas venu me donner un baiser."

"Il est une tristesse si profonde qu'elle ne peut pas même prendre la forme des larmes."

Etrange, déroutant, poétique et drôle, un roman à ne pas laisser passer.

Haruki Murakami, La fin des temps, Points Seuil, 2001.

La souveraine par contre m'a laissée souverainement indifférente, n'en déplaise à M. Hubert Nyssen. L'écriture est belle, c'est certain, mais je n'ai pas réussi à m'intéresser réellement aux attermoiements sentimentaux de ce jeune immigré russe qui découvre l'amour dans les bras d'une jeune femme d'une classe sociale plus élevée que la sienne et qui du coup ne voit plus le monde comme avant. Je vais quand même relire L'accompagnatrice qui m'avait laissé un bon souvenir avant de condamner en bloc une Nina Berberova qui ne m'a rien fait!

Ps: la couverture ne correspond pas à l'édition dans laquelle j'ai lu ce roman, ne m'en veuillez pas.

Nina Berberova, La souveraine,  Actes sud Babel (2e éd.), 2004, 130 p.

Commentaires

  • J'emporte "Kafka sur le rivage" en vacances, mais aurais-je le temps de lire tout ce que j'emporte ? En tout cas c'est un auteur que je connais pas encore et ce que je lis chez toi et ailleurs me donne très envie de le découvrir .

  • C'est vraiment un de mes coups de coeur. Je suis chaque fois émerveillée et ce sont des livres que j'achète si je les ai lus après les avoir empruntés!! Pour les livres en voyage, je connais bein ce syndrome! L'arbitrage du quatrième livre pour mes quatre jours de voyage a été dur. J'ai du fuir pour ne pas en rajouter un cinquième!

  • J'ai tellement aimé "Kafka sur le rivage" que tu me donnes envie de m'intéresser à celui-ci !

  • Je l'ai même préféré! Il y a un petit quelque chose de plus dans La fin des temps. Mais qui relève probablement de mon affinité avec tout ce qui est fantastique.

  • J'ai très envie de découvrir cet auteur, j'ai entendu tellement de bien de Kafka sur le rivage. Mais je note également La fin des temps qui a l'air tout aussi réussi.  

  • C'est la découverte de mon année 2006-2007 (je compte encore en universitaire) qui a le plus soulevé mon enthousiasme! Et je continue avec Au sud de la fontière, à l'ouest du soleil. J'espère que ce sera aussi bien!

  • Je n'ai pas lu ce Murakami... ni Kafka, mais de toutes façons, j'espère bien tous les lire, tranquillement, au rythme japonais...

  • C'est un bon rythme à mon avis! Mais la boulimique que je suis a du mal à se raisonner! D'où mon adéhsion aux LCA!

  • Je suis en train de lire "La fin des temps", j'adore Murakami et ce roman ne faillit pas à la règle !

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