Vladimir a voulu fêter à sa manière la naissance du tout petit riquiqui duc Ivan avec un poème ! Un poème plein de V et rimes en vlan ! Un poème que le grand-duc n’a pas du tout, mais alors pas du tout apprécié ! Résultat : tous les mots en v sont purement et simplement interdits et la police spéciale de Répression du V créée !
Seulement, avec la lettre 22 en moins, est-il encore possible de parler ? Et de penser ? Et de sentir ?
Voilà un roman pour les plus jeunes fort agréable ! Je connaissais Marie-Aude Murail par ses œuvres pour adolescents, mais je découvre là qu’elle est tout aussi douée pour les autres ! Ce dont il est question ave finesse sous la forme d’un conte drolatique n’est rien moins que le pouvoir des mots, de la poésie et des chansons !
Une lettre vous manque et tout est dépeuplé ! Rien de plus vrai ! Car le vent, ce n’est pas le zéphyr ou la brise ! » Je vous adore », ce n’est pas la même chose que « Je vous aime » ! Les mots ont leur importance ! C’est ce dont tout le monde va très vite se rendre compte ! Mais impossible de résister quand la police veille au grain ! Qui aurait envie de perdre sa langue, voire sa tête pour avoir laisser échapper ce petit son si anodin ! Même le grand-duc va se rendre compte de sa bêtise, et du fait qu’avoir le pouvoir absolu n’empêche pas de faire des erreurs, bien au contraire !
Heureusement que les enfants sont moins idiots, et bien plus courageux que les adultes !
Une jolie histoire qui laisse avec le sourire !
Marie-Aude Murail, 22 !, Mouche de l’Ecole des loisirs, 2008, 51 p.