Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jérôme noirez

  • Fleurs de dragon

     

    Japon, 15e siècle. Le pays sombre dans le chaos des guerres civiles. Dans ce contexte troublé, l'enquêteur Ryôsaku est chargé par le shogun de poursuivre un mystérieux groupe d'assassins qui prend pour cible des samouraïs. Accompagné de trois adolescents, Kaoru, Keiji et Sôzô qui maîtrisent le sabre, il prend la route.

    Fleurs de dragon est une bonne surprise, un roman plutôt prenant qui se lit d'une traite. Il faut dire que les personnages y sont attachants et pittoresques. Ryôsaku l'inspecteur par exemple, armé de son seul marteau à sagesse qu'il utilise sur lui-même quand ses idées sont embrouillées, et pour faire entrer quelques grammes de sagesse dans la tête pour le moins dure de ses trois compagnons. Et Kaoru, l'adolescent puéril, frondeur et provocateur au grand coeur, Keiji qui ne vit que pour mener à bien une vengeance, Sôzô qui préfère la musique au bushido, les trois soeurs Ninja, adorables pestes qui relâchent des carpes domestiques... Tous acquièrent au fil des pages une épaisseur qui les rend proche du lecteur malgré la période historique lointaine au cours de laquelle ils vivent  C'est un des rare reproche que je ferais au roman d'ailleurs, maigre reproche s'il en est: les trois adolescents sont un brin trop adolescents pour un monde où à 15 ans, on passait à l'âge adulte. Mais en dehors de cela, Jérôme Noirez sait utiliser avec intelligence et sans pédanterie aucune le cadre qu'il a choisit pour son histoire. On voit avec plaisir les quatre héros s'apprivoiser, apprendre à se connaître, se soutenir et se chamailler. On en apprend plus au fil des pages sur le Japon féodal et ses coutumes, sur la religion japonaise, le culture, les dissensions politiques. Et sans s'ennuyer puisque tout cela est distillé entre deux rebondissements de l'enquête, deux combats haletants et les mésaventures parfois drôlatiques que subit surtout le pauvre Kaoru prompt à s'attirer des ennuis. Le tout est appuyé par un dossier en fin de roman qui permet d'en apprendre encore plus dans le même esprit.

    Bref, l'équilibre se fait sans difficulté entre roman policier et roman historique dans l'humour, le frisson et le plaisir de lire un bonne histoire de fantômes qui n'en sont pas. Fortement conseillé!

    L'avis de Francesca, d'Algernon, de Sylvie, de Tvless.

    Le Cafard cosmique en parle avec un enthousiasme communicatif.

    L'auteur a un site.

    Pour la petite histoire, Fleurs de dragon a été sélectionné pour le Prix des mordus du polar 2009.

     

    Jérôme Noirez, Fleurs de dragon, Gulf Stream, 2008, 4/5