David, veuf de 60 ans vit seul et isolé dans la vallée de Sisteron. A la veille de Noël, la neige tombe, recouvre tout. Et son ami Antoine marche seul dans la nuit vers sa maison. Effrayé de le retrouver mort, David va partir à sa recherche dans la nuit et le froid. Commence pour lui une longue errance où les uns après les autres, disparus et souvenirs vont se rappeler à lui.
C'est une déception pour moi. A force de lire des commentaires élogieux, j'en attendais sans doute trop. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, et surtout à David, ce qui est dommage puisqu'il s'agit du personnage principal! Son introspection, malgré le cadre fantastique de ce paysage enneigé m'a laissée froide (c'est le cas de le dire). Son combat contre la nature, contre lui-même et sa souffrance ne m'a pas semblé artificiel, mais n'a pas trouvé d'écho pour moi. Quelques belles pages, quelques belles phrases qui me laisseront des traces, mais pas de magie. Même la plume d'André Bucher ne m'a pas fait frissonner. Ce qui a sauvé cette lecture pour moi, c'est le cadre magnifique, où j'ai déjà eu la joie de trainer mes guêtres. Il décrit à merveille l'endroit où il vit, et on sent tout l'amour qu'il a pour ce pays. J'ai eu envie de montagne. Ce qui me laisse à penser que je n'ai tout simplement pas lu le bon roman d'André Bucher.
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai soupiré d'ennui, mais ce n'était pas loin.
Laurent, lui, a aimé, tout comme Cuné et Cathulu.
André Bucher, Déneiger le ciel, Sabine Weispierser, 2006, 146 p.