"Je suis leur père pour le meilleur et le meilleur. Je n'ai pas envie du pire. Le pire, on l'a déjà vécu. Il est derrière nous."
Le pire c'est l'accident qui a enlevé leur mère à Jean et Louise, à lui sa femme... Le meilleur? Cette vie réinventée malgré la souffrance et le manque, l'amour d'un père pour ses enfants, le quotidien et ses petits bonheurs...
Au détour d'un bac, Tous les trois m'a fait de l'oeil. Quelques pages feuilletées, et j'étais déjà conquise par ces phrases courtes et sèches, ces mots d'un homme en deuil, d'un père cherchant à remettre d'aplomb l'univers de ses enfants. Aucun pathos dans ce récit. Gaël Brunet se contente de mettre des mots sur le quotidien, les rencontres, les petits rituels qui scandent la vie des enfants, la souffrance qui éclate parfois au détour d'un paysage, d'un mot, d'une chanson. C'est un beau texte, sur le deuil bien sûr, mais surtout sur la paternité et ce qu'elle peut avoir d'à la fois évident et follement difficile. Je me suis laissée porter par Jean et Louise les feux follets, par Mme Viviane, par Maw, par un style épuré qui donne de la force au propos. C'est un premier roman plus que prometteur qui me fait attendre avec curiosité une prochaine parution.
Mango l'a lu. Des avis sur Babelio.
Brunet, Gaël, Tous les trois, Le Rouergue, 2011, 170p., 4/5
Commentaires
C'est un premier roman qui a su me séduire grâce à un ton très juste. Pour une fois le thème de l'amour paternel est mis au premier plan de façon très convaincante.
Eh bien, voilà un titre de plus sur ma LAL, merci ;)
Vos avis me donnent envie de lire ce roman, je vais donc me laisser tenter.
@ Mango: c'est un aspect du roman que j'ai beaucoup apprécié, ce regard sur la paternité, ce personnage de père aussi qui se débat entre la souffrance et le rôle qu'il joue pour ses petits. Un beau texte.
@ Stephie: je te le prête?
@ Sophie: il vaut le détour!
Je crois que je voulais le noter! C'est chose faite!
Ça fait envie. Hop, c'est noté.
@ Edelwe: et un de plus!
@ Maijo: c'est un chouette texte!