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Comme un rond ballon

 


 

Gabi, seize ans, a du retard. Une petite graine a pris racine au fond de son ventre. Gabi a seize ans mais elle ne veut pas avorter, même si elle sait que ça va être dur. Neuf mois de grossesse où il va falloir affronter le regard des autres, de son frère et de Clara la fiancée, avec pour soutien Ninou sa grand-mère et ses trois copines. Neuf mois entre joie, doute et peurs.

 

Frédérique Niobey a adopté la forme du journal intime pour cette histoire de toute jeune maman. Les avantages de cette forme sont non négligeables. Elle lui permet d’entrer profondément dans la psyché de Gabi, de lui donner entièrement la parole.  Or, Gabi est une héroïne attachante : une enfant encore, une adulte déjà,  même si elle a seize ans. Elle pose la douloureuse question de savoir si on peut être mère avant d’être femme, mère sans être femme. Pourtant, femme, elle l’est, et pas seulement parce qu’elle va donner la vie. Elle est femme parce qu’elle doute, parce qu’elle souffre, parce qu’elle s’interroge sur sa vie après la naissance, les renoncements, l’amour et bien d’autres choses. Seulement, ces questions sont d’autant plus angoissante qu’elle est jeune.

Ce qui est intéressant c’est que Gabi choisit cet enfant qu’elle porte : elle se doute bien qu’elle est enceinte, et elle choisit d’attendre ! Si fausse couche il doit y avoir, il y aura fausse couche. Sinon, elle mettra au monde son enfant. Son choix n’est pas compris d’ailleurs. D’autant qu’il n’est pas sans rapport avec la mort accidentelle de ses parents, la solitude.

 

Mais malheureusement, la psychologie des personnages reste effleurée, les situations caricaturales. Et le choix de phrases elliptiques, saccadées, si elle permet de coller à l’état d’esprit de Gabi devient un peu pénible sur la fin du roman.

Dommage, ce qui aurait pu être excellent devient juste bien !

 
Frédérique Niobey, Léonore, Ed. du Rouergue, coll. Doado, 2007, 58 p.

Commentaires

  • C'est vrai que l'écriture, si elle colle parfois très bien au personnage peut devenir lassante. C'est ce qui vient de m'arriver sur un roman qui a l'air intéressant... c'ets dommage. je crois que certains types de personnages ne sy prêtent pas forcément, je trouve, car cela rend la lecture difficile.

  • Ca ne fait vraiment que 58 pages ou tu as oublié un chiffre ? La thématique ne m'inspire pas plus que ça, mais en tout cas, ton billet est très joli, sensible.

  • Tiens, moi aussi je me questionnais sur le 58 pages!  Sur le même thème, j'ai lu "Marie-Tempête" de Dominique Demers, qui m'avait bien plu.  Je ne sais pas si j'ai le goût de lire sur ce thème présentement mais ton billet, même un peu mitigé, est quand même tentant!

  • Je suis d'accord: à trop se "fondre", l'auteur rend les choses difficiles! En tout cas pour moi. J'apprécie d'entrer dans la tête du personnage, mais je suis plutôt adepte d'une narration classique
    et relativement continue! Or là, on saute un peu du coq à l'âne. Difficile donc! En même temps intéressant!! Rha! Je n'arrive pas à m'exprimer correctement ce soir!!

    Quel est le titre?

  • Mon Dieu, je ne sais plus!!!! Je l'ai lu il y a un moment!!!! EN tout cas, c'était très court! Mais 158 p. c'est court aussi! Moins court mais un peu court quand même!

  • Je vais aller vérifier le nombre de pages!
    Je ne connais pas l'auteur dont tu parles, mais le thème m'intéressant je note! C'est passionnant de voir de quelles manière un même thème peut être traiter!

  • Tout comme Karine, ton billet, bien que mitigé, me donne toute de même envie! Néanmoins, je crois que c'est surtout le thème abordé qui me questionne et m'intrigue.

  • C'est toujours intéressant de voir comment ce thème est traité dans la littérature pour adolescents! C'est vrai qu'il y a énormément de manières de parler des grossesses précoces.

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