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La vie est une si petite, et pourtant si grande chose...

 Ces petites choses

 

« Délocaliser les vieillards ! C'est l'idée lumineuse qui va sauver le docteur Ravi Kapoor, un médecin londonien épuisé par son travail quotidien et par les soucis que lui cause son insupportable beau-père, Norman Purse, un vieux bonhomme égoïste, sans-gêne et, de surcroît, obsédé sexuel. Déjà expulsé de toutes les maisons de retraite convenables, Norman semble impossible à caser. C'est alors qu'un cousin de Ravi, un dynamique homme d'affaires, projette de créer en Inde une chaîne de maisons de retraite très " Vieille Angleterre ", où des Britanniques d'âge avancé pourraient retrouver, au soleil et dans la paix, les mœurs et l'atmosphère de leur jeunesse. »

 

Délocaliser les vieillards, voilà une idée qui en ces temps de délocalisations, de réduction des coûts, de problème des retraites et autres débats réveille quelques démons. Alors si en prime l'éditeur annonce de l'humour anglais, un brin de satire et de la tendresse, me voilà lancée avec un certain enthousiasme! Il faut l'admettre d'emblée, l'enthousiasme n'a pas totalement résisté à la lecture.

Il est vrai que déborah Moggah aime ses personnages. Même Muriel la vieille dame acariâtre, même Norman l'égoïste, même Jean l'arrogante,... Bref, bien qu'elle les mette dans les situations les plus rocambolesques, on sent qu'elle a pour eux cette tendresse annoncée que le lecteur ne peut que partager. Ces hommes et ces femmes sont perdus dans un monde devenu incompréhensible et effrayant, ils sentent la mort approcher à grands pas et s'interrogent sur ce qu'à été leur vie, sur les pertes successives qui les ont frappés. Mais cela ne suffit malheureusement pas à faire un très bon roman.

 

A mon sens, le principal problème de ce roman est la tendance au survol de l'auteur. Je m'explique. Le constat des défaillances du ystème de prise en charge de la vieillesse et de la santé en Angleterre qui fonde l'intrigue est très rapidement expédié. Il ne s'agit certes pas d'un pamphlet, mais j'aurais apprécié un peu plus de profondeur en la matière. Là, on en reste à des remarques comme: « les médecins ont trop de travail », « les maisons de retraites sont horribles », « les enfants sont ingrats », « les quartiers populaires sont dangereux », « il n'y a plus de politesse ma bonne dame ». Je force un peu le trait, mais il est dommage que les relations entre générations, la signification d'un retour dans une ancienne colonie, le choc culturel qui en résulte, la responsabilité collective face au vieillissement de la population ne soit pas traité avec plus d'ironie et de causticité. Déborah Moggah offre donc une comédie de moeurs légère et agréable à défaut d'être intéressante. On regarde avec un sourire ces personnes âgées qui réapprennent à vivre dans un décor de carte postal aux dessous amusants.

Ces petites choses est un roman facile, gentil, qui laisse avec le sourire aux lèvres une fois la dernière page tournée. Pas inoubliable, certes, mais parfait pour accompagner les beaux jours de vacances.

Ce roman a été lu par un grand nombre de blogueurs! Vous trouverez donc un certain nombre d'avis au fil de vos périgrinations dans la blogoboule!

Lu dans le cadre de l'opération Livre de Poche

Déborah Maggach, Ces petites choses, Le livre de Poche, 2008.

Commentaires

  • Tiens, tout pareil! J'ai trouvé ça gentillet et très oubliable...

  • "tendance au survol": voilà exactement ce que j'ai reproché, moi auusi, à ce roman.

  • Parfait pour une lecture de plage donc! ;-)


  • Les avis convergent!!

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