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Mer nourricière

 

 

On raconte qu’autrefois, un pacte fut scellé entre les pêcheurs d’Amidé et une ondine. En échange d’une pêche abondante et d’une mer clémente, les pêcheurs gardent pendant soixante ans un mystérieux œuf et rendent un culte à la mer. Le contrat fut respecté par les prêtres shintô, jusqu’au jour où la légende attira prospecteurs immobiliers et investisseurs et où le prêtre céda à l’envie de donner un nouvel essor à sa ville. Quitte à la mener à sa perte.

 

C’est un manga qui dans sa forme et son fond rappelle un peu les œuvres de Taniguchi. On ne se sent donc guère dépaysé. Le dessin est vraiment très agréable. On retrouve un trait accessible pour des lecteurs occidentaux qui ne sont pas habitués au manga, fluide et clair.

Il est question du pacte passé entre les forces de la nature et les hommes en des temps où le magique et le merveilleux n’étaient pas remis en question. Il est question de ce qui se passe quand l’homme décide de ne plus respecter le monde qui l’entoure et se laisse mener par l’appât du gain. Il est question de ce qui arrive quand l’homme oublie qu’il partie prenante d’une création dont il ne connaît pas tous les aspects. Il est question de l’opposition entre tradition et modernité.

C’est une course contre la montre qui démarre pour sauver la ville, mais aussi la foi en la nature et en sa force.

C’est un manga prenant, intéressant et  aux personnages attachants. Il donne la possibilité de découvrir le shintoïsme et un certain nombre d’aspects de la vie au Japon. Seul bémol, l’aspect parfois un brin manichéen de l’affaire qui s’atténue sur une fin qui fini un peu trop bien (si vous voyez ce que je veux dire), le fait que les rebondissements sont souvent attendus et l’aspect merveilleux de l’ensemble qui peut rebuter les lecteurs qui ne seraient pas amateurs du genre. Pour les autres… Et bien il n’y a aucune raison de bouder son plaisir. Cela reste un seinen de très bonne tenue !

 

Pour la petite histoire, Satoshi Kon est surtout connu pour ses films d’animation, dont l’excellent Tokyo Godfathers et Perfect blue.

 

Satoshi Kon, Kaikisen, retour vers la mer, Casterman, coll. Sakka, 2004, 255 p.

Commentaires

  • le thème a l'air vraiment interessant, dommage pour moi que cela soit un manga!

  • En même temps, c'est un dessin classique qui passe bien! Ca vaut le coup de le tenter si tu as un moment à perdre!

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