Meaume le graveur est né en 1617, a été apprenti à Paris, Toulouse, Bruges, a aimé à la folie, a été défiguré à l'eau-forte, s'est réfugié en Italie. Une vie bien remplie pour un artiste hors du commun.
Ce court roman a été Grand prix de l'Académie française en 2000. Il retrace en courts chapitres, sans unité de temps, de lieu, le parcours d'un eau-fortier, un graveur. Par petites touches, en commentant les amours, les choix de son personnage comme ses œuvres, Pascal Quignard essaie de peindre son portrait tout en ombres, les ombres portées par l'amour perdu, la trahison de la femme tant aimée.
Pour tout dire, j'ai trouvé et le style et le propos de ce roman lassants.
Passant du coq à l'âne, commentant des œuvres dont on ne peut avoir que le commencement d'une idée, sombrant parfois dans des digressions philosophiques sur le sens de la vie et de l'amour, Pascal Quignard, loin d'atteindre au cœur de la personnalité et de la vie de Meaume perd son lecteur.
La langue difficile d'accès, souvent confuse et lourde, accentue l'impression de pesanteur. On ne sait jamais si l'on est dans l'interprétation, ou dans la description.
Pourtant, l'histoire de cet homme aurait pu être passionnante, la description du monde des graveurs et des techniques de gravure fascinante. Pourtant, ce personnage d'artiste habité par son art, tentant de dévoiler le monde aux yeux des vivants aurait pu être profond. Mais il n'y a rien. Pas de souffle romanesque, pas de vie. Juste un ennui profond. Même dans des scènes de sexe et de violence au contenu pourtant fort.
Bref, une lecture difficile dont je ne suis venue à bout que parce qu'elle était inscrite sur la liste de mon challenge 2008. Et un premier contact avec Pascal Quignard qui ne me donne guère envie de me pencher sur le restant de son travail !
L'avis de Katell grâce à qui vous trouverez d'autres avis!! Suivez les petits cailloux!
Pascal Quignard, Terrasse à Rome, Folio, 2005, 128 p.
Commentaires
Ben mince... j'ai choisi "Villa Amalia" pour mon Challenge 2008, moi aussi pour découvrir Quignard... j'espère que ce sera plus réussi.
Ce n'est donc pas ce titre qui me réconciliera avec les livres "historiques" :)
Les textes laborieux très peu pour moi en ce moment!
J'ai lu "tous les matins du monde" de Quignard que j'ai bien aimé, sans plus. Je ne crois pas récidiver avec l'auteur, la plupart des billets que j'ai lus à son sujet étant pour le moins mitigés... Ya tant de choses à lire!!!
Je n'ai jamais lu plus d'une page de Quignard. J'ai décidé que ce n'était pas un auteur pour moi, qu'il était trop "sophistiqué", trop intello. Félicitations d'avoir été jusqu'au bout, quelle abnégation pour ce challenge ! ;-)
Quignard, ça passe ou ça lasse apparemment.
Bahhh, des goûts et des couleurs en littérature!! Et puis c'est sans doute très différent! Et puis au moins tu pourras dire en connaissance de cause si tu aimes ou pas!! Bref, ça fait tout un tas
de bonnes raisons pour le lire!! :-)
Et bien disons que pour l'aspect historique ce n'est pas tout à fait ça! Je n'y ai pas trouvé mon compte comme dans d'autres romans!! Dommage parce que j'aime bien l'art et l'histoire de l'art!
Dans ce cas effectivement, mieux vaut faire impasse!
Exactement!! Pour être franche, je ne réitérerai pas avec cet auteur! Et s'il n'avait été dans mon challenge 2008, je n'aurais sans doute pas terminé!
il faut ce qu'il faut!! *air de martyr de la cause challenge* Je vois ce que tu veux dire sur l'aspect sophistiqué! Pour moi, c'était trop abstrait et confus pour que j'y trouve un réel plaisir!
Quelque part, j'aime bien qu'onme raconte une histoire!
J'en ai bien l'impression à lire les diverses réactions à cet auteur que j'ai trouvé sur la toile!
bon, de toute façon, j'en ai beaeucoup trop à lire pour en noter d'autres (du moins c'est ce que je me dis chaque fois que j'allume l'ordi pour aller sur les blogs!) joyeuses paques!
Joyeuses Pâques également!!