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Précarité quand tu nous tiens!

arton5895-9a3e4.jpgA la fin de son parcours universitaire, Iain Levison exerce une somme incroyable de petits boulots dans plusieurs Etats. Ce sont ces expériences qu’il relate dans ce récit : 42 emplois en dix ans. Des expériences qui, les unes après les autres, vont l’éloigner de son rêve ordinaire de maison et de famille.
Pas de plainte, pas vraiment d’amertume dans ce récit. Juste un constat, celui d’un combat permanent pour la survie, pour ne pas se retrouver parmi les plus pauvres des plus pauvres, sans domicile fixe.
Bien sûr c’est un constat fait avec une certaine drôlerie. Iain Levison ne manque pas d’humour. Ses mésaventures de serveur soûlant un mineur dans un patio sous la neige, de pêcheur en Alaska ou de livreur de fuel ne manquent pas de sel. Mais il y a dessous un constat noir de la situation sociale aux Etats-Unis. Le monde dans lequel vit Iain Levison est un monde où les hommes sont interchangeables et où il n’y a aucune compassion ni compréhension. Du coup si parfois on rit, c’est jaune. D’autant que lui manie aussi plus souvent le cynisme que l’humour.
Pour ma part, je dois admettre que je n’ai pas franchement apprécié cette œuvre. J’avais entendu parlé des autres œuvres de cet auteur et je m’attendais à autre chose. J’ai trouvé cette accumulation d’expériences un peu fastidieuse, parfois un peu ennuyeuse. Manquant de rythme tout simplement. Je suis allée au bout pour la simple raison qu’il le fallait, par respect pour celui qui tenait la plume et pour les travailleurs dans la même situation que lui. Et aussi parce que c’est un tableau qui fait froid dans le dos d’un système qui risque d’arriver un jour où l’autre chez nous. Ceci dit, si le style adopté par l’auteur voulait faire ressentir au lecteur l’ennui, l’apathie, son acceptation de sa situation par le narrateur, c’est réussi !
Je ne m’avoue donc pas vaincue par ce semi échec ! Je lirai les romans de monsieur Levison.
 Les avis plus ou moins enthousiastes de Laurent, Cunéipage, Michel.
Une interview intéressante de l'auteur ici!

Iain Levison, Tribulations d’un précaire, Liana Levi, 2007, 186 p.

 

Commentaires

  • Tout à fait d'accord, les romans sont des perles ! mais celui-là est amusant mais manque une trame narrative... un truc...

  • Je pense commencer par ses autres romans avant d'entamer celui-ci !!
    Bonne soirée !

  • Je suis peu tentée, et par le thème et par ta critique... je pense donc passer mon tour pour celui-là!

  • j'hésitais,j'hésite encore ! :)

  • Je n'ai jamais rien lu de lui mais depuis quand "il faut" lire un roman jusqu'au bout ? :-)

  • Tu as mis le doigt dessus! Pas un roman, pas un récit, pas... Bref! On m'avait pourtant bien dit de ne pas commencer par celui-ci, mais comme je l'avais sous la main je me suis laissée faire.

  • Je crois que c'est une excellente idée! Ce que j'aurais du faire en fait! ;-) Et bon matin!

  • @ Karine: un des droits impresciptibles du lecteur! Ne pas avoir envie!
    @ Cathulu: dure position que celle de celle qui hésite!! ;-D Je connais bien cet état, chronique chez moi!

  • J'ai écrit ça moi??? Oups! Que Pennac me pardonne! Ben, c'est juste que des fois on termine même si on n'est pas enthousiasmé!
    Bon, je vais faire un petit article sur mon dernier abandon en date!

  • Je vais donc noter l'auteur, que je ne connait pas,pour un autre titre.

  • Voilà un thème qui m'intéresse beaucoup ! Comment dire... il me touche de (trop) près. As-tu lu "Les intellos précaires" ? Pas un roman, non plus, mais un constat assez accablant sur l'emploi des diplômés en France (et les choses ne s'améliorent pas).

  • @ Anne: c'est une excellente idée! @ Canthilde: je n'ai pas lu Les intellos précaires j'avoue, mais en même temps, difficile de passer à côté du constat en question! J'ai eu de la chance de choisir un métier auquel j'ai pu accéder. Je m'en rends compte maintenant.

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