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Horizons lointains

Connaissez-vous la meilleure manière de planer dans le métro? Oui, je vous l'accorde, entre le boucan, les odeurs, les gens qui vous tombent dessus, l'harmonieux bip de fermeture des portes, la foule et le reste, ce n'est pas facile. Méthode imparable: dégainer un roman de Haruki Murakami, visser les écouteurs sur les oreilles (je vous laisse le choix de la bande-son, moi en ce moment j'oscille entre Mika et Schubert) et youp là (boum dans mon cas quand je tombe)!

Alors, Murakami. Et pour être plus précise Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil. J'ai aimé. Ben oui. Dites-moi donc comment vous faites, vous, si vous n'aimez pas Haruki!

Pitit résumé: enfant unique et solitaire, Hajime rencontre à l'école Shimamoto-san, même âge, jolie et handicapée. Leur amitié, intense, amoureuse, est brisée par un déménagement. Hajime, malgré la souffrance de cete séparation va constuire sa vie: mariage, enfants, travail. Jusqu'au jour où Shimamoto réapparaît et où l'équilibre qui s'était installé est menacé.

 

Comme d'habitude, Murakami excelle à décrire les affres de l'amour, des premières expériences et de la vie tout court. On trouve de tout dans ce roman. Une description criante de vérité de la solitude et de la psychologie du solitaire, une réflexion sur l'amour et l'insatisfaction, de la musique et cette plume si particulière. Et surtout, surtout, on retrouve cette capacité effarante du bonhomme à instiller tout doucement le doute. Qu'est-ce qui est réel, qu'est-ce qui ne l'est pas, jusqu'au dernières pages qui remettent en question tout ce qu'il vient de se passer. Du grand art.

C'est un roman étrange qui souffle à la fois le chaud d'une sensualité et d'une sexualité assumée et d'autant plus forte qu'elle a été réprimée pendant une vingtaine d'année, et le froid de ces personalités étranges. Le chaud d'un amour qui se trouve enfin complet et le froid d'une fuite incompréhensible. J'ai aimé son atmosphère particulière, ses personnages qui ne sont pourtant pas sympathiques, la mélancolie et le désenchantement. C'était juste beau!

Les avis de Papillon, Flo.

Haruki Murakami, Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil, 10/18, 2003, 223 p.

Commentaires

  • Les blogueuses semblent s'être donné le mot (et mes amies aussi), je vais donc finir par me plonger dans cet auteur (ben quoi moi aussi j'ai des super pouvoirs, je peux plonger tête la première dans un bouquin et en ressortir pas mouillée (mais l'air hagard, soit)!)... Je déduis de ton billet que tu es toujours à Paris : ça avance la recherche d'appart' ?

  • Kafka sur le rivage est dans ma PAL, il prend la poussière... et je n'ai aucune excuse ! J'ai pourtant moi aussi très envie de découvrir cet auteur .

  • Mon super pouvoir à moi c'est de me casser la figure. Forcément, sortant d'un bon bouquin, j'ai tendance à rater des choses aussi peu utiles que des marches! Et, oui, je suis toujours à Paris et la recherche d'apparts avance... Je crois que je vais raconter mes aventures immobilières!

  • Ce n'est pasmoi qui vais te jeter la pierre, vu que certains titres poireautent sur mes étagères depuis environ 5 ans! Mais Murakami vaut un petit effort! ;-)

  • J'ai lu "Au sud de la frontière..." il y a deux ou trois ans, je me souviens avoir aimé, sans plus, sur le moment, mais finalement je n'en garde presque aucun souvenir. J'ai été très surprise quand j'ai réalisé, pas mal de temps après, que j'avais lu un bouquin du grand Murakami dont tout le monde pense monts et merveilles. "Kafka..." reste sur ma làl, j'en ai entendu trop de bien, mais du coup je ne me presse pas de l'acheter/emprunter/voler/kidnapper... ;-)

  • Ce n'est pas le meilleur que j'ai lu pour l'instant, c'est vrai, mais je l'aime quand même! Et pour Kafka, efectivement, il vaut mieux laisser reposer un moment! C'est trop dur après quand on est déçu!

  • Gachucha, tu peux épousseter Kafka ! Il le mérite !

  • J'avais beaucoup aimé l'écriture et la façon de rendre belle et incroyable une histoire à la base banale.

  • Bon les avis sont partagés mais je le note tout de même. Je vais tenter je ne connais pas encore la littérature japonaise !

  • @ Sylire: tout à fait d'accord! Hop là un petit coup de chiffon!
    @ Kalistina: c'est quelque chose qu'on retrouve dans la plupart de ses livres d'ailleurs!
    @ Anjelica: ça vaut le coup de commencer par Murakami. Mais peut-être plutôt par La fin du monde. C'est celui que je préfère en fait!

  • Haruki Murakami est de loin mon auteur nippon préféré. Je te conseille de lire La ballade de l'impossible et aussi Kafka sur le rivage si ce n'est pas déjà fait. Les deux sont légèrements différents dans la thématique et la construction du texte, mais la poésie est toujours là.

  • J'ai beaucoup aimé Kafka sur le rivage que j'avais lu bien avant d'ouvrir ce blog! Par contre je note La ballade de l'impossible que je n'ai pas encore lu!
    Par contre, depuis que j'ai découvert la littérature japonaise plus classique, je me suis plongée dans de petites merveilles! Le fusil de chasse d'Inoué par exemple, ou Kawabata! Si tu en as
    l'occasion...

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