Un maître. C’est la seule manière de qualifier ce grand monsieur.
Le journal de mon père, comme ses autres œuvres est une petite merveille qui laisse son empreinte sur celui qui le lit.
Yoichi retourne dans sa ville natale pour l’enterrement de son père avec lequel il n’avait plus aucun contact. Au cours de la veillée funéraire, il va découvrir le visage de ce père qu’il a refusé de connaître. On suit sa plongée dans les souvenirs du petit garçon blessé par le divorce de ses parents qu’il a été, dans ceux de l’adolescent muet et révolté, puis de l’adulte refusant tout retour vers sa famille.
Un manga tout en douceur sur la difficulté des relations filiales, le poids du silence, sur la fugacité de l’amour et le regret. Sensible et poignant.
« Mon père rendu muet par la mort m’a parlé. Il m’avait attendu… Il avait toujours attendu mon retour… Les différentes facettes de mon père qui m’avaient été révélées durant cette veillée me revenaient en mémoire. La souffrance de ce père que j’avais méconnu… et sa gentillesse. Sa trop grande… gentillesse… Je me mis à pleurer, les larmes roulaient sur les joues. »
Le journal de mon père, Jirô Taniguchi, Casterman écritures, 2004
Commentaires
Hé, tu le vends bien ! Je ne connais pas du tout l'univers des mangas, mais j'ai lu un jour L'homme qui marche. Je me souviens d'avoir trouvé certains dessins magnifiques. Le thème de celui-ci me plaît, merci pour cette critique ! Je l'ajoute dans mes envies de lecture... :-)