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mari okazaki

  • Vague à l'âme

     

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    Ce recueil réunit quatre nouvelles de la mangaka Mari Okazaki dont j’avais entendu parler à plusieurs reprises. C’est donc presque naturellement (hum) que mise en présence du-dit recueil, ma main s’est tendue et emparée de l’objet de ma convoitise !
     
    Quatre nouvelles donc qui tournent toutes autour d’histoires d’amour plus ou moins heureuses, vues du regard féminin.
    Dans la première, Les vacances de l’été 1996, quatre femmes se retrouvent dans une maison autour du souvenir d’un jeune homme dont on ne sait pas s’il est vivant ou mort. L’occasion d’évoquer des modes de relations, des modes de vie féminins très différents.
    Dans la seconde, Conte allégorique de la salle de bain, un jeune homme qui vient de rompre est transformé en pingouin et hébergé par son ancienne petite amie dans une baignoire.
    La troisième, Conte de fée estival voit l’intervention d’une fée dans la vie d’un couple au bord de la rupture.
    Pierrot ou le tonnerre d’applaudissements tourne autour d’une prise d’otage et d’un suicide amoureux.
     
    A chaque fois très oniriques, ces nouvelles ont pour base l’inconscient féminin, les désirs rentrés, les attentes et les douleurs des jeunes filles et des femmes japonaises. Avec délicatesse, avec finesse, des thèmes difficiles sont abordés : mort de l’être aimé, entrée dans l’âge adulte, rejet amoureux, sexualité, liberté, etc.
    Les personnages, perdus, trouvent à travers des rencontres, la force de grandir, d’évoluer. Elles apprennent à dépasser leur solitude, à exister à travers le regard des autres, et c’est doux. Chargé de souffrance, mais doux.
    Le dessin, facile d’accès comparé à d’autres mangas est malheureusement accompagné de textes qui partent un peu dans tous les sens, rendant difficile de suivre le fil des pensées et des actions. Cela n’enlève toutefois rien au plaisir de repartir à la découverte des josei, ces mangas destinés aux femmes.

    Mari Okazaki, Vague à l’âme, Delcourt, 2006, 224 p.