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furuya

  • Le cercle du suicide

     

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    Par une belle journée de l’année 2001, 54 adolescentes japonaises se jettent sous un train dans la gare de Shinjuku. Une seule, Saya, survit. Sous les yeux inquiets de son amie d’enfance Kyoko se constitue bientôt autour d’elle un groupe de jeunes filles qui la vénèrent. Car ce à quoi Saya a survécu n’était pas moins que le suicide collectif orchestré par Mitsuko, la fondatrice du cercle du suicide, elle-même rescapée d’un suicide collectif… Et elle prend à son tour le nom de Mitsuko…
     
    Le cercle du suicide est un seinen glaçant ! Un thriller dont les rebondissements sont parfois un peu attendus amis qui se démarque par les thèmes qu’il traite. Automutilation, suicides collectifs, pression scolaire et familiale, phénomène de la prostitution adolescente, etc. Saya est une jeune collégienne perturbée : solitaire par la force des choses, encline à l’automutilation, elle se prostitue. A 16 ans, elle a déjà connu deux avortements. C’est donc une réalité sociale bien noire qui est décrite. Son cheminement est d’autant plus frappant qu’il est décrit par son amie d’enfance, paniquée par la dérive de Saya mais incapable de lui venir en aide. Car Saya lui a échappé, allant vers ceux qui étaient capable d’entendre et de comprendre sa souffrance.
    Quand à l’auteur, il se garde bien de porter le moindre jugement sur cet univers adolescent. Il se contente de décrire, introduisant en sus une pointe de fantastique et de suspense. Mitsuko est comme un virus qui s’installe dans le corps et l’esprit de celle qui survit, perpétuant le massacre. Et on ne sait pas où et quand ce virus va s’arrêter.
     
     Une réussite dans le genre.
     
    Un autre avis sur Glop!

    Usumaru Furuya, Le cercle des suicides, Sakka, 2005, 176 p.