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Manga part 2: love stories

Et pour inaugurer le joli mois de septembre, quelques histoires d'amour!

 

Le sablier, Hinako Ashihara, Kana

3 volumes parus, 7 à paraître, série terminée au Japon

 



L’hiver de ses 12 ans, An quitte Tokyo pour suivre sa mère, fraîchement divorcée dans son village natal. Entre amitiés naissantes, amours adolescentes et drames familiaux, commence pour elle le délicat chemin vers l’âge adulte.

 

Un coup de cœur, rien de moins ! Le sablier est un shôjo rare, un de ceux qui tout en délicatesse raconte une histoire banale et pourtant importante et aborde des sujets de société brûlants.

L’image du sablier est magnifiquement utilisée : à la veille de son mariage, An retrouve un petit sablier. Ce petit objet ramène à elle les souvenirs de 14 années de vie écoulées depuis cet hiver où elle est venue s’installer chez ses grands-parents. Le temps qui s’écoule et ne revient pas est un des thèmes majeurs de ce manga. An, touchée par le divorce de ses parents, par un deuil difficile, des décisions lourdes de conséquences découvre petit à petit l’amitié, l’amour, la vie tout simplement. On retrouve bien sûr le traditionnel  triangle amoureux et quelques unes des figures imposées du genre, mais sans niaiserie. Pas de petits cœurs roses qui volètent, juste des regards, des atermoiements, des retrouvailles passionnées. Les personnages sont justes, les événements amenés avec rapidité maos cohérence.

Ajoutez à cela un graphisme limpide et travaillé, et vous obtenez un shôjo des plus attachants.

 

Les avis de Fashion et Clarabel.

 

Merci à Fashion pour le prêt !

 

Itadakimasu, Yuki Yoshihara, Soleil manga

4 volumes, série terminée

 



Naeko travaille dans l’agence matrimoniale dont son ex-mari est le directeur. Un ex-mari qui n’a pas renoncé à reconquérir la femme qu’il a trompé jusqu’à plus soif. Mais c’est sans compter sur le fait que Naeko tombe amoureuse d’Ouji, de 10 ans son cadet et accessoirement… son ex-beau-frère !

 

Attention, nous ne sommes pas dans le shôjo, mais dans le josei, c’est-à-dire la comédie sentimentale pour jeune femme ! Cette précision faite, force m’est d’avouer qu’il s’agit d’une lecture des plus anodines. Itadakimasu est un agréable moment de lecture servi par un graphisme classique, un scénario sympathique agrémenté d’un brin d’humour et de quelques galipettes ! A noter tout de même qu’il aborde le sujet du divorce, encore assez mal perçu au Japon si j’ai bien compris le message de la mangaka ; Autre point fort, l’héroïne de l’histoire est plus âgée que son amoureux. Elle travaille, il est encore lycéens.  Or, s’il est communément accepté que des jeunes filles aient des relations amoureuses avec des hommes beaucoup plus âgés qu’elles (parfois contre espèces sonnantes et trébuchantes, ce qui est une forme de prostitution), l’inverses est moins facile à faire accepté, et cela au Japon comme dans les pays occidentaux. Une thématique intéressante donc, traitée de manière légère et tendre. Si je trouve les tomes suivants à la bibliothèque, je me pencherai sans déplaisir sur la suite de l’histoire !

 

New-York, New-York, Marimo Ragawa, Panini

4 volumes, série terminée

 



Ken Walker est un policier new-yorkais lambda si ce n’est qu’il cache à son entourage le fait qu’il est homosexuel. Jusqu’au jour où il croise Mel Frederics, un jeune homme calme au passé sombre dont il va tomber amoureux.

 

Un brin de yaoi pour continuer ! Autant le dire tout de suite, je n’ai pas accroché à cette série même si je lui reconnais d’indéniables qualités ! Au rang de ces qualités, New-York, New-York aborde des questions et des problèmes graves : inceste, perception de l’homosexualité dans certains milieux et dans le cadre familial, sida, adoption homoparentale, etc. sans tomber dans le moralisateur ou le démonstratif. On suit tout simplement la vie d’un jeune homme qui avait caché jusqu’alors son homosexualité et qui se trouve devant des choix difficiles, devant une famille qui ne se doutait de rien. Mais les mésaventures répétées de Mel, l’absence d’humour, la mièvrerie des scènes d’amour m’ont, je l’avoue, fatiguée. Dommage parce que pour le reste, on peut parler d’une œuvre de qualité et utile !

 

 

 

Commentaires

  • Je n'ai pas non plus aimé New York New York. Ce pauvre Mel est insupportable de niaiserie, et Ken pas très sympathique. Et comme tu le dis, ça manque vraiment d'humour.  

  • En tout cas un josei qui s'appelle Itadakimasu, soit bon appétit ça m'a bien fait rire!

  • Je crois que pour "Le Sablier" c'est un coup de coeur contagieux parce que moi aussi j'ai adoré.  Je crois que c'est le manga que je préfère jusqu'à date!

  • Pour Le sablier, j'ai piqué l'idée chez Fashion, ils sont chez moi mais je ne les ai pas encore lu. En revanche ma fille oui et elle a beaucoup aimé.

  • C'est exactement ça! Tout ces malheurs ceci dit, ça n'incline pas à la franche rigolade, mais quand même!

  • Qaudn j'ai lu la traduction du titre, j'étais écroulée aussi! Tout un programme non?

  • Je n'en suis pas là, mais c'est vrai que c'est vraiment une oeuvre de qualité!

  • Tu vas te régaler!! Et ta fille doit être contente de pouvoir partager ses lectures manga avec toi! ;-)

  • Le sablier est un des mangas que j'ai commencé récemment. J'en suis déjà au deuxième tome, et à la manière de Nana qui avait pu subjuguer des miliers de filles, le Sablier nous met en haleine nous donnant la fin, et l'on présage le déroulement dans le deuxième tome, même si on retient son souffle sur comment cela va pouvoir finir. La fin étant déjà celle d'une adulte, quand le Shojo nous plonge dans un monde d'adolescents qui se découvrent s'aiment et découvrent des mondes inconnus. J'aime sa facon de faire évoluer avec intensité ses personnages sans qu'on ressente une différence pour autant. Kathleen

  • Exactement ça! Ce nest pas un sholo qui révolutionne le genre, mais en tout cas, c'est particulièrement fouillé, intéressant et touchant. Une très belle oeuvre!

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