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"Je n'ai que toi, toi qui ne m'as jamais connue et que j'ai toujours aimé"

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Un écrivain reçoit un jour une lettre. La lettre d’une femme inconnue aux portes de la mort. La lettre d’une femme qui l’a aimé à la folie sans qu’il le sache.
 
Cette nouvelle de Stephan Zweig est une petite merveille. On retrouve toujours le style de ce grand écrivain. Cette écriture pure, facile et en même temps riche et dense. Et il est difficile de ne pas se laisser toucher par le récit de cet amour à sens unique.
Cette femme dont on ne connaîtra pas le nom est tombée amoureuse à l’âge de 13 ans de son voisin. Pendant des années, elle a guetté ses faits et gestes, grappillé des miettes d’attention, incolore et inodore comme une adolescente peut l’être. Puis elle a perdu son honneur avec cet homme, trouvant le bonheur dans les quelques nuits offertes, alors même qu’il ne la reconnaissait pas. Trouvant son bonheur dans l’enfant conçu au cours d’une de ces nuits. Puis dans les regards échangés par l’écrivain et la courtisane qu’elle était devenue.
Le drame de cette femme, c’est l’amour le plus fort face à l’indifférence, la passion face à l’inconstance.
C’est un amour loin du romantisme, obsessionnel, pathologique, destructeur dans tous les cas. Un amour tenu secret toute une vie et révélé en une longue confession qui fait frissonner. Que l’on puisse aimer à ce point, avec cette pureté, cette sensualité, cette intensité effraye et fascine à la fois. On sent toute la tension qui habitait cette femme enfin libérée par les mots qu’elle écrit, toute la souffrance.
C’est beau, c’est fort. C’est sans aucun doute incontournable.
 
Lu dans le cadre du challenge Fashion’s Klassik. Plus que 3 pavés mes amis !
 

 

Stephan Zweig, Lettre d’une inconnue, in Amok, Le livre de poche, 2007, 187 p.

Commentaires

  •    ah mais tu parles bien de 'lettre d'une inconnue" là, non ? et pas de Amok ? Ou alors j'ai toujours confondu les deux...

  • Ah comme elle est belle cette nouvelle... C'est vrai que la couverture porte à confusion.

  • Comme Emeraude... c'est de "lettre d'une inconnue" dont tu parles ou d'Amok?   J'suis un peu mélangée!  Si je peux mettre la main sur la lettre en question, ça semble vriament beau!

  • Tous les romans et toutes les nouvelles de Zweig sont des incontournables. J'aime beaucoup cet auteur.

  • Oh la la ce que j'ai pu pleurer en lisant cette nouvelle!!!

  • Avant de lire le commentaire d'Ori, je me disais justement que c'était le genre de texte à me faire pleurer... Pas à lire n'importe quand, donc !

  • Oh, tu me donnes bien envie !! Le livre est à toi ? Parce que le cas échéant, j'aimerais beaucoup te l'emprunter, si tu es d'accord !!

  • Oui, c'est vrai! En fait Lettre d'une inconnue fait partie du recueil Amok! D'où la couverture! Et pour la petite histoire je me suis couverte de ridicule chez Gibert quand j'ai demandé où diable ils avaient fourré Lettre à une inconnue! Le libraire m'a répondu d'un air goguenard!  @ Karine: c'est plutôt magnifique cette décalaration d'amour!

  • C'est vrai que depuis Le joueur d'échecs je n'ai jamais été déçue! Il est assez incroyable!

  • *regarde à gauche*... *regarde à droite* Ok, j'avoue, j'ai failli verser une petite larme! Mais en pyjama sur le canapé à 11h du mat un lundi, je n'ai pas osé!

  • En même temps, ça se finit sur une jolie note, pas d'espoir, mais disons que ça réchauffe un peu!

  • Pas de souci, je te l'apporte à notre prochaine rencontre! ;-)

  • Ah passion quand tu nous tiens ...

  • Quand elle inspire des textes pareils, on peut la bénir d'exister! Malgré le résultat final assez souvent... Dur!

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